Pour Chris Irwin, l’univers équestre est une découverte. Issu d’un milieu modeste et emprunt de violence, l’auteur a su tirer sa force de ses expériences passées. Sportif accompli et scout consciencieux, ses fragilités émotionnelles l’amènent à éprouver de l’empathie pour les chevaux. Il décrypte naturellement leur nature profonde de proies craintives. Depuis, il n’aura de cesse de les observer, pour mieux déceler les signaux qu’ils envoient. Découvrez comment son best-seller Les chevaux ne mentent jamais a révolutionné la communication animale.
La genèse du best-seller Les chevaux ne mentent jamais
Le parcours de l’auteur et sa rencontre avec les chevaux
À l’aube de sa vie d’adulte, Chris Irwin décide d’emprunter les chemins de traverse. Contrairement à ses amis qui optent pour un schéma de vie classique, l’auteur prend le large dans les Rocheuses canadiennes. Il s’initie aux sports d’hiver, puis traverse la frontière en direction de Seattle, aux États-Unis.
L’hippodrome de Longacres le recrute en qualité de palefrenier, lui donnant ainsi l’opportunité de découvrir l’univers équin. Il évolue au contact des pur-sang et se familiarise rapidement avec leurs traits de caractère. Les dresseurs le remarquent et bientôt, Chris Irwin se voit offrir une place d’assistant dresseur.
Au terme des différents postes qu’il a pu occuper, c’est dans un ranch du Nevada que Chris Irwin expérimente réellement la communication animale. Sa relation avec les chevaux prend alors une autre tournure. Il les observe, s’intéresse à leur langage corporel et parvient progressivement à gagner leur respect par d’autres biais que la force. Sans le savoir, il fonde alors les premiers préceptes de sa pédagogie de « dressage par l’écoute ».
Les influences qui ont façonné son approche unique
Les leçons concernant la relation humain-cheval, Chris Irwin ne les tire pas d’une grande lignée familiale de cavaliers. Au mieux, il prend conscience de ses qualités insoupçonnées :
- la pratique de l’aviron l’a doté d’un sens certain de l’équilibre ;
- la guitare d’une main douce et assurée ;
- le scoutisme l’a sensibilisé au respect de la nature et des forces qui en découlent.
C’est au fil de ses expériences personnelles et de ses observations éthologiques qu’il forge ses premiers postulats quant à sa compréhension du langage équin. Une chute de cheval le contraint à revoir sa manière d’appréhender ses séances de travail dans l’enclos.
Au gré de ses rencontres, le jeune entraîneur réalise que d’autres s’emploient également à créer du lien avec le cheval avant d’en obtenir le contrôle. Enfin, la curiosité d’Anita, sa seconde épouse, lui permet de poser des mots sur son travail. Les explications apportées par Chris Irwin posent les jalons de l’élaboration de ce guide de la communication animale.
Les concepts clé de la communication animale formulés dans le livre Les chevaux ne mentent jamais
Les principes fondamentaux de la communication animale selon l’auteur
Chris Irwin part du constat que l’équitation est l’unité formée des deux éléments suivants : le cheval et son cavalier. Il s’agit de faire s’associer deux visions qui s’opposent. Par nature, le cheval est une proie et réagit comme telle, face à l’humain prédateur. Pour que la communion entre les deux protagonistes s’opère, nul besoin de malmener sa monture pour asseoir sa domination. Il appartient simplement au dresseur d’effectuer un travail sur lui-même afin d’acquérir la confiance et la dévotion de l’équidé.
Ce travail passe par le fait d’incarner les émotions attendues par le cheval, c’est-à-dire :
- la patience et l’empathie ;
- la force, à une juste mesure ;
- la concentration ;
- l’assurance ;
- la cohérence.
L’auteur met en exergue qu’il n’existe pas d’ambiguïté chez le cheval. Un humain transmettant un message erroné à sa monture, induit celle-ci en erreur. Alors sa réaction ne se fait pas attendre. L’information communiquée par le cavalier doit être claire et précise. Si l’animal demeure rétif, il convient d’identifier l’erreur de langage commise par le cavalier. Cela implique à ce dernier de faire taire son ego, d’accepter ses failles et de les corriger.
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Comment Chris Irwin est parvenu à sensibiliser le public à la communication animale
Par sa compréhension des chevaux, Chris Irwin démystifie le dressage sans résistance pratiqué par les chuchoteurs. Pour ce faire, il active le levier du développement personnel et de l’analyse morphologique pour adapter son propre langage corporel et « parler le cheval ». C’est au travers des nombreuses conférences qu’il donne à travers le monde et de ces multiples démonstrations qu’il a pu convaincre des bienfaits de sa méthode.
Ses préceptes soulignent l’importance d’accompagner l’animal dans son mouvement vers l’avant, et non à contre-courant de ce que sa nature lui souffle. Cela implique de faire taire le prédateur pour mieux comprendre la proie, sous peine de causer un stress supplémentaire chez le cheval, produisant l’effet inverse de celui escompté.
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Les répercussions du best-seller Les chevaux ne mentent jamais sur le public
Depuis des décennies, Chris Irwin s’applique à diffuser son message bienveillant auprès des propriétaires de chevaux. Ses réflexions sur la communication animale modernisent la pratique du dressage. Le guide qu’il propose a fortement impacté l’industrie équestre, mais pas seulement.
Son auditoire se diversifie au fil du temps et ne se limite plus aux passionnés de chevaux. D’autres professionnels assistent ainsi aux nombreuses démonstrations qu’il effectue à travers l’Amérique du Nord. Son public se compose également de :
- vétérinaires ;
- enseignants ;
- travailleurs sociaux ;
- thérapeutes ;
- etc.
Sa pédagogie de la communication animale se révèle applicable à toutes sortes de situations. Ainsi, Chris Irwin intervient auprès d’un public aussi varié que celui du milieu médical ou de l’univers carcéral.
Les critiques de Les chevaux ne mentent jamais
Traduit de l’anglais par Christophe Rosson, les chevaux ne mentent jamais se vend dans le monde entier. Ce best-seller a permis à son auteur de se forger une renommée mondiale et d’obtenir la reconnaissance de ses pairs, qui le considèrent comme le meilleur dresseur du Canada.
Toutefois, son approche va à l’encontre de ce qui se pratiquait jusque-là pour débourrer un cheval récalcitrant : imposer sa domination coûte que coûte, avec force et courage. En 2015, lors d’une interview pour le journal La Provence, Chris Irwin explique ne « jamais avoir pu accepter le paradoxe entre le genre humain qui dit aimer le cheval et qui est pourtant toujours en conflit avec l’animal ». Selon lui, le problème réside dans le manque de compréhension de l’équidé, conduisant le cavalier à œuvrer contre cette force de la nature au lieu de l’accompagner.
Une vie entière ne suffit pas à décoder l’intégralité du langage équin. Déclaré 18 fois champion national d’équitation et d’attelage aux USA, le savoir-faire de Chris Irwin n’est plus à prouver. Néanmoins, il avoue humblement continuer d’apprendre chaque jour les subtilités de la communication animale. En percer le mystère est bénéfique à l’animal comme à l’humain. Introspection, patience, empathie, associées à l’examen morphologique de l’équidé et quelques techniques simples de dressage jettent les bases d’une relation privilégiée, propice à une compréhension mutuelle entre le cavalier et sa monture.
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