7 conseils pour une bonne position assise

Etre bien assis dans sa selle est essentiel, autant pour le cavalier que pour le cheval. Je vous propose un petit check-up des 7 points clés d’une bonne assise pour vous permettre de gagner en liant et en communication avec votre cheval.

 

Vous avez dit bien assis ?

Pour le cavalier, la bonne position assise va permettre de bien communiquer avec le cheval, et favorise l’indépendance des aides. C’est-à-dire que le cavalier bien assis n’a pas besoin de s’accrocher sur son cheval avec ses jambes ou ses mains. Le seul fait d’être bien assis lui offre la possibilité de rester en place et de suivre les mouvements de son cheval avec liant. Il a donc ainsi toute la possibilité d’utiliser ses mains et ses jambes pour inter-agir avec son cheval.

Pour le cheval, c’est évidemment un énorme bénéfice car le cavalier bien assis va protéger le dos de son cheval en suivant ses mouvements avec son bassin. Ne perdez jamais de vue que le cavalier qui saute dans sa selle, saute sur le dos de son cheval et cela crée de la douleur et des tensions. De même, il est important que le centre de gravité du cavalier se situe au-dessus du centre de gravité du cheval pour que les deux fonctionnent en harmonie. Vous ne pouvez pas demander à un cheval d’être bien équilibré et d’effectuer des figures d’un niveau supérieur avec un cavalier qui lui-même serait en constant déséquilibre et en tension. C’est évident.

Pourtant, la position du cavalier va évoluer au cours de sa vie, en fonction de sa progression. Il est impossible pour un débutant d’avoir la position d’un cavalier de grand prix. C’est tout à fait normal et on ne lui en demande pas tant. Par contre, il est intéressant pour le jeune cavalier d’avoir en tête un objectif de position idéale vers laquelle il va tendre.

LES 7 POINTS CLES

1/ Assiette

Asseyez-vous bien au milieu de la selle. Les cavaliers débutants ont tendance à s’asseoir beaucoup trop à l’arrière de la selle ce qui leur donne une position “Harley Davidson”. Pensez que vous devez pouvoir mettre la distance de votre poing derrière votre selle. Et non, ne me dites pas que c’est votre selle qui est trop petite !

2/La tête

En danse classique, on attache souvent un fil imaginaire du haut de la tête du danseur au plafond de la salle. Je fais la même chose avec mes petits cavaliers. Il faut vous grandir et gardez la tête droite. Je vois souvent des cavaliers qui ont tendance à rentrer leur menton. Si vous portez une attention particulière à relever votre menton, votre position s’en trouvera drôlement améliorée.

3/ Buste

Maintenez votre buste à la verticale, sans tension particulière. En méditation on dit qu’il faut se tenir le dos droit, en position “digne”. C’est la même chose à cheval. Les deux principaux défauts des cavaliers sont soit d’avoir un affaissement du dos : le cavalier fait le dos rond (ce qui va d’ailleurs de paire avec le fait d’être assis trop en arrière sur sa selle). Soit les cavaliers sont cambrés. Moi c’est ma tendance car je suis naturellement cambrée. Je fais donc régulièrement des petits exercices pour m’obliger à rétroverser mon bassin.

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4/ Les épaules

Vos épaules doivent être placées à la même hauteur. C’est le défaut le plus rencontré. La plupart d’entre nous (je me mets dans le lot) ayant tendance à baisser l’épaule du côté intérieur.

5/ Les bras et les mains

Laissez descendre vos bras naturellement dans une position relâchée. Les coudes doivent rester près du buste sans pour autant se serrer. Pour un bon placement de mains, prenez comme point de repère le tapis. Vos mains doivent être devant votre tapis, au-dessus du garrot du cheval. Les ongles de votre main droite regardent les ongles de la main gauche ou les pouces vers le ciel si vous préférez.

6/ Les jambes

Quand un cavalier débute il a tendance à être assis sur son cheval comme sur une chaise. C’est-à-dire que l’angle entre son ventre et sa cuisse est fermé. Il va falloir ouvrir cet angle petit à petit pour se retrouver ensuite à cheval avec une position qui s’approche de celle du piéton. (C’est ce que l’on appelle l’ouverture coxo-fémorale).

Astuce : Enlever vos étriers et prenez le pommeau de votre selle avec une main. Levez vos deux jambes vers le haut, et poussez vos fesses vers l’avant. Ce qui vous donne une bonne orientation de bassin. Ensuite relâcher vos jambes et attraper votre pantalon d’équitation juste derrière votre genou. Tirer votre jambe vers l’arrière et relâcher. Vos cuisses sont maintenant “sur leur plat”. Vous pouvez ensuite rechausser vos étriers.

Vos genoux doivent être légèrement ouverts ! C’est important, beaucoup de cavaliers ont tendance à verrouiller leurs genoux contre la selle, ce qui leur fait reculer le bas de jambe et perdre du liant avec leur bassin !

7/ L’harmonie de l’attitude

Concentrez-vous à visualiser une ligne imaginaire qui serait perpendiculaire au sol et qui passerait par votre oreille, votre épaule, votre hanche et votre talon.

De même, vous pouvez imaginer une ligne droite partant de votre coude et suivant votre avant-bras, passant par les rênes jusqu’à la bouche de votre cheval.

Un petit extrait

Pour finir, je vous propose un extrait d’un livre que j’adore !! Il s’agit de L’art de monter à cheval, de Bernard Chiris. Quand je lis cet extrait, je ressens toujours une sensation de bien-être et je n’ai qu’une seule envie : de mettre à cheval ! Et vous ?

L’assiette est profonde;

“ Le cavalier est moelleusement assis, bien dans l’axe du cheval, en appui sur ses deux ischions, le poids également réparti sur ses deux fesses. La pointe des fesses ne dépasse pas vers l’arrière la verticale des épaules, les hanches sont à la même hauteur. Le bassin, en légère rétroversion, est très légèrement basculé vers l’avant. Le rein est soutenu, plat, légèrement cambré. Il reste souple et liant. Le nombril est poussé sans excès vers les oreilles du cheval.

Le buste est grandi, décontracté;

Le buste est droit, grandi sans raideur, décontracté, placé imperceptiblement en arrière de la verticale. Le dos est léger, les fesses sont lourdes. Les épaules placées à la même hauteur, sont basses et relaxées, parallèles aux épaules du cheval. La tête est tenue droite dans le prolongement du buste, dégagée des épaules sans raideur. La nuque est souple, le visage est détendu. Le regard est porté légèrement au-dessus des oreilles du cheval. Il ne se focalise pas sur un point précis mais reste ouvert et doux.

Les bras tombent près du corps, naturellement relaxés, sans que les coudes ne s’écartent. L’angle bras/avant-bras est plutôt ouvert. Les poignets sont arrondis avec souplesse, les ongles se font face. Les mains sont légèrement écartées, ni serrées, ni trop éloignées. Les doigts, à demi-fermés, sont relaxés. L’ensemble épaule/bras/avant-bras/main reste souple et décontracté.

Les jambes sont descendues, moelleuses;

Les jambes tombent naturellement à la verticale. Elles ne sont jamais plaquées ni serrées. Les cuisses légèrement tournées sur leur plat, sont pratiquement dans le prolongement du buste, très légèrement en oblique vers l’avant. L’angle cuisse/tronc est le plus ouvert possible. Les muscles sont relâchés.

Les genoux sont en contact moelleux avec la selle, jamais serrés, légèrement ouverts. Les jambes sont très légèrement fléchies, et forment un angle de quelques degrés avec les cuisses. Le bas des jambes est en contact moelleux avec le flanc du cheval. Les mollets, légèrement en arrière de la sangle, sont relâchés. Les jambes sont molles.

Les chevilles sont souples, les talons libres, ni remontés, ni descendus. Les pieds sont parallèles au corps du cheval. Ils reposent simplement sur les étriers, tenus par leur propre poids. Seul le premier tiers du pied est engagé dans l’étrier, laissant au talon toute la liberté requise.

La longueur des étrivières est réglée de telle sorte que la jambe étant naturellement libre et descendue, le cavalier puisse chausser le premier tiers du pied dans l’étrier en remontant légèrement l’avant du pied.”

J’espère que cet article vous a plu ! Si c’est le cas n’hésitez pas à le partager et à me faire vos retours dans les commentaires !

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2 Commentaires

  1. audrey wettstein

    Très intéressant, merci!

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Qui suis-je

Bonjour, je suis Aurélie Seguin, Cavalière depuis mes 5 ans et monitrice d’équitation depuis + de 15 ans. Je dédie ce blog à tous les cavaliers désireux d’apprendre à bien s’occuper de leur Dadous.